Historique du Réseau communautaire d’aide aux alcooliques et autres toxicomanes

De cette histoire, font partie les fondateurs, les partenaires, les membres ou les anciens membres du conseil d’administration, les participants ou anciens participants, les intervenants et les proches.

Le Réseau a trente ans!

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L’histoire de la réinsertion sociale

En 1982, des toxicomanes, hommes et femmes en stage de réadaptation au CHRDL, manifestent le désir de poursuivre une démarche de sobriété pour les mois et années à venir. Ils désirent maintenir un groupe de thérapie à l’extérieur de l’hôpital. Trouver un endroit où ils se sentiraient chez eux. Se retrouver entre eux et créer un réseau de support et de solidarité pour se sentir moins fragiles. Ils désirent aussi de cette façon éloigner l’envie de consommer.

C’est donc grâce à l’aide de thérapeutes du service de désintoxication et de réadaptation qui ont cru en eux et en leur projet qu’ils voient leur rêve se réaliser. L’Association d’aide aux alcooliques et autres toxicomanes, le Réseau, devient ainsi une corporation à but non lucratif. L’organisme a pignon sur rue à L’Académie populaire, un regroupement d’organismes communautaires qui a vu le jour quelques mois auparavant. Le Réseau devient donc un lieu d’accompagnement et de référence pour ces personnes toxicomanes et leurs proches. Depuis ce temps, par le biais d’ateliers de groupe ou de relation d’aide individuelle, les personnes sont invitées à poursuivre les changements déjà entrepris lors de leur réadaptation.

Au fil des ans, Le Réseau s’est adapté aux différents besoins et s’est restructuré à plusieurs reprises. C’est ainsi que ce sont succédé plusieurs activités, autant en réinsertion sociale qu’en prévention.

Des activités significatives

Le Café du Réseau, qui englobe accueil, animation, activités socioculturelles et sorties de plein air est mis sur place. Il est aussi le lieu privilégié pour l’atelier du vécu. Plus tard, on assiste à la naissance d’un atelier de conscientisation, d’autre, de personnalité, et d’un autre encore, d’actualisation. Cette même année, le Réseau élabore le projet MM (Moreira-Malo). Celui-ci consiste en la mise sur pied d’un service s’adressant aux personnes toxicomanes présentant une problématique de santé mentale. Ce projet a pris fin en 1990, faute de soutien financier. Plusieurs initiatives ont ensuite vu le jour, dont :

  • Un groupe pour les personnes âgées de moins de 18 ans ;
  • Un groupe de soutien donnant suite aux ateliers de conscientisation, de personnalité et d’actualisation et un autre, nommé double-problème ;
  • Des activités de hockey-bottine, de ballon-balai et de balle-molle.

À une autre période, suivant une autre restructuration, la mise en place d’un groupe d’accueil et l’évaluation IGT (Indice de gravité d’une toxicomanie), puis des relations individuelles et de groupe débutent. En 2002, pour mieux joindre les personnes ne pouvant se déplacer jusqu’à Joliette, Le Réseau ouvre de nouveaux points de services. Ils couvrent les MRC de D’Autray, de Montcalm et de Matawinie, qu’il dessert également.

Le Réseau participe également, et ce, depuis plusieurs années, en collaboration avec le Centre de réadaptation en dépendances, à un programme de la SAAQ pour les récidivistes de la conduite avec les facultés affaiblies.

En 2008, on voit naître les groupes de prévention structurée de la rechute. Ce programme se poursuit depuis ce temps et consiste en petit groupe fermé de 6 à 12 participants. Ceux-ci prennent part à 8 rencontres thématiques et deux rencontres individuelles. Les participants qui ont terminé leur participation à ce groupe ont quant à eux la possibilité de participer au groupe de support qui a lieu une fois aux trois semaines.

Prenez connaissance des services actuellement offerts en réinsertion.

L’histoire de la prévention

Depuis 1983, Le Réseau est aussi impliqué en prévention des toxicomanies. En effet, la création du Réseau-Jeunesse donne lieu aux premières démarches de prévention auprès de jeunes, de parents et d’intervenants sociaux. L’organisme constate que c’est par le biais de l’information juste qu’il responsabilise le mieux les personnes face à la consommation de drogues, pour ainsi éviter une consommation dite problématique. Au cours des années, le programme s’est transformé et adapté aux besoins et aux clientèles desservies.

Voici quelques programmes de prévention qui existaient en 1994 :

  • Vivre sans drogue, moi j’y pense (pour les jeunes de 10-13 ans );
  • LSD : Libre Sans Drogue (pour les adolescents) ;
  • Prévenir pour mieux vieillir (pour les personnes âgées) ;
  • Un Réseau de parents (pour les parents d’enfants 0 à 5 ans) ;
  • Partons du bon pied ! (pour les parents de préadolescents).

Le Réseau, qui a longtemps compté un ou deux agents de prévention, a maintenant la chance de bénéficier d’un agent de prévention par MRC desservie, soit quatre agents de prévention.

Des sommes qui permettent d’aller plus loin

En 1998, le volet prévention des l’organisme reçoit son premier budget, destiné à offrir du dépistage et de l’intervention précoce chez les jeunes de 10 à 20 ans de la MRC Joliette. Dès 2000, il en va de même pour les MRC de D’Autray, de Montcalm et de Matawinie, également desservies par le Réseau.

Parallèlement, des contrats de service sont développés avec différentes écoles secondaires. Le Réseau est aujourd’hui impliqué dans toutes les écoles secondaires du nord de Lanaudière. Il fait aussi de l’accompagnement pour la mise en place de politiques-écoles et de politiques de milieux avec différents organismes.

Le programme de prévention dans les écoles primaires s’appelle maintenant ADOS volet primaire (Aider, développer, outiller et sensibiliser). Celui-ci s’est beaucoup raffiné et adapté au cours des années. Par ailleurs, en 2009, le Réseau a pu le vendre à des organismes faisant eux aussi de la prévention auprès des jeunes à travers le Québec.  Au fil des années, le programme ADOS volet secondaire a aussi été développé.

Prenez connaissance des services actuellement offerts en prévention.

Le financement à travers l’histoire du Réseau

Évidemment, l’histoire du Réseau n’a pas été toujours rose. Il y a eu beaucoup de difficultés et d’incertitudes. À plusieurs reprises, son financement a causé bien des maux de tête aux travailleurs. Il s’est consolidé petit à petit, autant pour le volet réinsertion que pour la prévention. Pendant plusieurs années, nombre de bénévoles ont mis l’épaule à la roue pour permettre la survie de l’organisme.

Parmi les premiers supporteurs financiers du Réseau, on retrouve l’ex-député provincial, Monsieur Guy Chevrette et la Conférence religieuse catholique section Québec. De toute évidence, la mission du Réseau répondait à leurs valeurs et ils reconnaissaient l’importance du travail effectué par celui-ci. L’organisme a aussi bénéficié de subventions par le Programme de Soutien à l’éducation populaire, aux niveaux provincial et fédéral, par le biais de Santé Canada.

L’apport du docteur Gilles Malo, président du CA du Réseau pendant huit ans, est très important dans l’histoire du Réseau. Dr Malo fait beaucoup de représentations, principalement auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux, ainsi que des communautés religieuses. Ses démarches ont porté fruit auprès de la Fondation Jules et Paul-Émile Léger. D’autres démarches ont mené à la Congrégation des Sœurs des Saints Cœurs de Jésus et de Marie. Celle-ci a grandement aidé à la survie du Réseau pendant trois ans. L’organisme a aussi bénéficié de l’implication de membres de la Congrégation par leur participation de plus de dix ans au sein du conseil d’administration.

En 1987-1988, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) accorde au Réseau un premier financement récurent. Le Plan régional d’organisation de services en toxicomanie (PROST), élaboré à partir de 1995, a fait en sorte que ce financement devienne significatif et récurrent.

Un CA qui marque l’histoire du Réseau

Il est très important de mentionner le travail et l’implication des membres du conseil d’administration au fil du temps. Plusieurs personnes s’y sont impliquées de façon active, et ce, pendant plusieurs années. L’éclairage et le recul que peuvent avoir les membres du CA sont très bénéfiques pour la poursuite de la mission du Réseau. Les membres se réunissent environ une fois par mois et participent à certaines activités organisées par l’organisme.